Espoir pour les abeilles

(cet article n’engage que la pensée de l’auteur au moment où il l’a écrit et non des institutions - 2012)

Pourquoi la plus grande paix annoncée par Bahá’u’lláh est-elle inéluctable ?

Avec les dernières recherches (janv 2012) de Thomas Seeley et des équipes qui étudient l’éthologie des abeilles sociales (apis mellifera ~ 30 millions d’années), nous atteignons des compréhensions de plus en plus affinées sur la nature et les comportements de ces pollinisateurs.

Ils nous expliquent que la vie des abeilles millénaires utilisent plus qu’une démocratie par délégation. Ces « petits » animaux ont un modèle démocratique d’excellence. Leurs informations évoluent pour arriver a une décision finale, cela évolue efficacement avec une ampleur exponentielle. Les modélisations mathématiques le démontrent et expliquent comment la décision la meilleure parvient rapidement à l’ensemble de l’essaim avant qu’il s’élance uni vers sa nouvelle habitation.

Le monde humain s’élance aussi vers ses nouvelles fonctions pour l’unité de l’humanité toute entière. Combien sont nombreuses les personnes qui aspirent à créer le bien pour combattre le mal ; aussi les bahá’ís travaillent comme les abeilles éclaireuses ; ils frétillent en apportant le message de leur Foi à toute l’humanité en ne voulant pas contrôler mais influencer la paix.

« Car Bahá’u’lláh, il nous faut bien le reconnaître, n’a pas seulement imprégné l’humanité d’un esprit nouveau et régénérateur. Il ne s’est pas seulement contenté d’énoncer certains principes universels ou de proposer une philosophie particulière – aussi puissants, justes et universels qu’ils puissent être. Il a en outre, comme ’Abdu’l-Bahá l’a fait après lui et contrairement aux dispensations antérieures, établi clairement et spécifiquement une série de lois, créé des institutions bien définies et révélé l’essentiel d’une économie divine. Or, ces éléments sont destinés à être un modèle pour la société future, un instrument suprême pour l’instauration de la plus grande paix, et le seul moyen d’unifier le monde et de proclamer le règne de la droiture et de la justice sur la terre. » Shoghi Effendi dans L’ORDRE MONDIAL DE BAHÁ’U’LLÁH

Les freins rencontrés à l’établissement de l’union des peuples sont comme les signaux découverts par le biologiste James Neih, un « signal stop » véhiculé par les abeilles. Ce signal, nous ne le donnons pas avec des coups de tête, du son ou des phéromones, mais avec nos guerres, nos peurs, notre besoin de pouvoir… et notre ego. Nous n’admettons pas qu’il faille nous élever de notre nature matérielle pour un monde plus juste où l’objectif sera le bien de TOUS.

Tout comme les abeilles, l’humanité doit mettre en place une intelligence collective pour faire de bons choix dans l’unité. On remarque déjà les prémices de cette prise de conscience avec la création d’ONG, d’actions éco-responsables et beaucoup d’autres actions coopératives (*).

Nous sommes au seuil de cette courbe exponentielle qui nous conduit vers un monde uni. Nous émettons des « sons » comme les abeilles par des prières, des actions et des formations. Les signaux « stops » qui prônent le mal ne seront plus entendus, car le mal n’est qu’une absence de bien, comme l’expliquait ‛Abdu’l-bahá, les actes méritoires pour aider les hommes gagneront en nombre avec l’établissement progressif d’une nouvelle race d’homme. Les abeilles seront alors dans un jardin de fleurs de toutes les couleurs.

Protégeons les abeilles et les hautes valeurs humaines dont nous avons hérités depuis des millénaires !

Éric CORBION

Pour faire une prairie il faut un trèfle et une abeille,

Un trèfle et une abeille,

Et de la rêverie.

La rêverie seule suffira,

Si les abeilles sont rares.

 

La rêverie seule nous suffira,

Mais elle ne suffira pas aux prairies

Et aux fleurs.

Aux prairies,

Aux fleurs,

Aux arbres à fleurs,

Il faut des abeilles.

Emily Dickinson. Poésies complètes.

(poème lu par Jean Claude Ameisen dans son émission -Sur les épaules de Darwin)

(* comme nous pouvons aussi l’apercevoir dans le documentaire passé sur Arté : La démocratie, c’est nous )